Lundi 15 décembre, New-York City (Chinatown)

Ah New-York, la ville mythique par excellence... Après un trajet en car de Boston, l'arrivée de nuit à Chinatown a été éblouissante.
Premier jour : les classiques, Manhattan et la statue de la Liberté. Le monument est accessible en ferry mais les touristes ne peuvent accèder qu'au piédestal depuis le 11 septembre 2001.

Manhattan et la statue la plus célèbre du monde vus du ferry.

La visite du quartier des affaires de Manhattan a été pleine de surprises comme la vision de Ground zezo soit un trou géant au milieu des gratte-ciels.

Le site de Ground zero qui deviendra un mémorial.

La façade du New York Stock Exchange à Wall Street.

Times Square, la nuit c'est somptueux.

Du samedi 13 décembre au lundi 15, Boston, Côte Est.

Un périple de deux semaines m'a mené de Boston à Chicago en passant par New-York et Washington D.C.

Boston, son importance historique dans l'histoire des États-Unis, ses pubs irlandais et son quartier Little Italy bien préservé...

Pour comprendre la guerre d'indépendance américaine, il faut emprunter le Freedom trail qui parcourt le centre-ville au départ du cimetière où sont enterrés les héros de l'indépendance et environ dix mille autres inconnus dans un espace aussi grand qu'un jardin.

Les statues des Pères de la Nation quadrillent le centre-ville.

Dans cette ville à taille humaine, les plus vieux bâtiments du pays sont jalousement préservé et attirent un flux incroyable de touristes. Des gratte-ciels ont quand même poussé autour des lieux historiques et offrent un mélange surprenant.

Des bâtisses du 18eme siècle ont des voisins incroyables.

Boston a conservé en état le balcon où a été lu
la déclaration d'indépendance en 1776.


Habillés en Patriots des troupes de théâtre refont revivre
l'histoire de la ville et la naissance d'une nation.

La ville a su conservé des bâtiments typiques

Après 10 jours de voyage sur la côte Est et un Noël magique dans une famille américaine, l'appel de l'Ouest s'est fait sentir.
La nouvelle année s'ouvrira sous les cieux californiens et le récit de Boston, New-York, Washington D.C et Chicago sera, comme mes vols, retardé de quelques temps.

Bonne année à vous.

Le "bean" (haricot) de Chicago

Mercredi 26 Novembre, 22h, Las Vegas sur le "Strip"

Trois loups solitaires - finlandais, suédois et français - arrivaient enfin dans la cité magique. L'hôtel " Bill's Gamblin' Hall and Saloon" ressemblait à un authentique tripot et offrait tout le confort possible pour un prix raisonnable.
La margarita glacée à $1 offrait un courage liquide insoupçonné pour affronter une première nuit de machines à sous et de repérage.

Les bandits-manchots de Bill

Avis aux amateurs, aller à Vegas en pensant ne pas dépenser de l'argent est une vaine chimère.

Mais bon, à Vegas le chaland peut boire de l'alcool dans les rues ( un crime dans la plupart des autres états) et obtenir une prostituée en 20 minutes, dixit les rabatteurs qui harcellent les passants dans les rues avec des cartes qu'ils font claquer en rythme. Ce fut traumatisant le premier jour.

Las Vegas est encore et toujours en travaux

La visite du Mall a donné lieu à une fine analyse des limites de la societé de consommation. Non, je plaisante, nous avons juste apprécié le faux ciel bleu alors qu'il pleuvait dehors. Dans cet après-midi orageux,les fontaines du célèbre Bellagio ont régalé nos yeux entrouverts à cause d'une nuit agitée.

Ils ont reproduit des villages mexicains et le ciel évolue...

Vegas doit se vivre la nuit pour apprécier l'explosion de couleurs offerte par les néons. Tout est évidemment ouvert 24h/24. Les casinos sont encore pleins à 3h du mat' et les joueurs enchainent les parties et parfois on se demande si c'est vraiment la crise ou si ils jouent leur paye en dernier ressort.

La nuit tombe sur le Strip

Pour ma part, j'ai pu m'essayer aux voraces machines à sous qui, à défaut de faire gagner de l'argent, sont un excellent moyen pour attirer l'attention des serveuses qui fournissent en breuvages les joueurs. Ne surtout pas oublier le tip ( pourboire), un dollar par verre pour rentrer dans ses bonnes grâces.
Le poker était une étape obligée que j'avais réservé pour la dernière soirée. Bilan : 3h30 de jeu et $80 perdus. Les autres joueurs sortaient des liasses plus épaisses que mes livres scolaires.

Les Nightclubs jouissent d'une bonne réputation et étaient donc au programme. Des employées des clubs ratissent les rues et offrent des entrées gratuites ou des rabais. Par un quelconque miracle vegassien, nous avons atterri sur la guest list d'un des clubs du plus luxueux hôtel de la ville : le Wynn.
Bonne ambiance,costard et robes de rigueur et agréable soirée. Le prix d'une consommation était à la hauteur de l'endroit : $17 un rhum-coca dans un verre microscopique.

Heureusement, il existe bel et bien des attractions gratuites à Vegas. Visiter les casinos s'est révélé être un exercice instructif surtout que pour Thanksgiving la plupart était moins bondés. Mentions spéciales au Caesar Palace et au Bellagio. Et puis en l'espace de quelque kilomètres, l'américain moyen peut avoir un aperçu de Venise, Paris et la Grèce ou même New-York. Magique.

Pour cause de vacances et de long voyage sur la Côte Est, le blog sera sous-alimenté et le récit de Las Vegas est reporté.

Bonnes fêtes à tous.

Mardi 25 Novembre, 3 h du mat', Greeley a.k.a Cow town

Un café pour combattre la nuit blanche, deux voitures surchargées et une température polaire, nous voilà prêt à avaler plus de 1000 km jusqu'à Vegas.
Plusieurs étapes étaient au programme, mondialement célèbres ou plus confidentielles.

Les deux carrosses prennaient la route et traversaient les Rocheuses, direction le Sud-Ouest du Colorado et le site naturel de Mesa Verde.
Ce plateau rocheux est une merveille naturelle, enfin c'était le contenu d'un guide touristique...
Arrivés sur place après 8h de trajet et un Kentucky Fried Chicken douteux, le garde forestier nous a gentiment délesté de 25 dollars en nous promettant du souvenir. En réalité, le lieu était désert, venteux et aussi frequenté qu'une église un dimanche soir à Bagdad.

Mesa Verde, une belle vue mais personne avec qui la partager

Autant enlever tout suspense, la première partie du voyage a été assez pourrie. Pour preuve, ces quelques faits.
Un motel à Cortez qui était censé fournir un piscine chauffée et un petit déjeuner continental. Sans blague.

Avant de rejoindre Grand Canyon, nous avons fait un arrêt à Monument Valley,site mondialement connu et gagne-pain d'une tribu indienne dont je tairai le nom par crainte de représailles fléchées.
Ils font payer l'entrée 25 dollars pour emprunter une route pleine de trous et traverser la vallée. Conducteurs d'autre véhicule qu'un 4 roues motrices s'abstenir. Nous avons rebroussé chemin.

Ce rocher me fait penser à quelque chose...

En Arizona, un état constitué à 80% de désert, il a plu juste à notre arrivée. Les locaux disaient que ça arrivait une fois par an...
Que dire de la traversée de villes comme Tuba City, une bourgade figée dans le passé et déprimante.

Bizarrement, nous ne nous sommes pas arrêtés...

Point d'orgue du voyage, la visite de Grand Canyon promettait de remonter le moral et le niveau d'interêt de l'aventure. Il n'en a rien été. Les points d'observations de ce gigantesque monument étaient noyés dans le brouillard. Quelle déception.

Si,si c'est bien le Grand Canyon

Revigorés par cette expérience fumeuse, nous avons décidé d'éclater le groupe. Une voiture prenait la route de Las Vegas, l'autre celle de Flagstaff (???).

On danse en rythme et dans le même sens, chercher l'intrus...

Mercredi 19 Novembre, Greeley, Cactus Canyon (juste derrière le Mall pour les intimes)

Il y a des noms de nightclubs qui font rêver et puis il y a Cactus Canyon. Pour planter le décor, en ce mercredi soir c'est "Ladies night", les filles piétinent devant le videur à chapeau de cow boy pour rentrer dans ce haut lieu des nuits "greeleyennes".
A l'entrée, l'établissement vérifie les ID (cartes d'identité), et oui il est interdit de boire avant 21 ans ici. Vaste débat sur cette législation quand on sait qu'à 18 ans on peut acquérir légalement un pistolet (mise à prix $45).

Attention propos libidineux et légerement mysogines en approche

Bref, revenons à nos gazelles, la foule est constituée d'étudiantes comme de mères de famille. Au milieu de la grande salle, un dance-floor bien délimité s'impose par ses barrières en bois.
Première constatation, la crise frappe durement les étudiantes qui sont obligés de porter les jupes ou les shorts de leurs petites soeurs de 6 ans. A moins que ce ne soit pour capter l'attention de la gente masculine, une espèce rare ce soir.
Que dire que des serveuses prises à la gorge par l'envolée des cours du tissu et qui sont à 3/4 nues. Un vrai drame social pour ces cow girls à cuissardes.
La programmation musicale depasse l'entendement. Le DJ enchaine trois danses country, trois R'NB et pour bien plomber l'ambiance trois slows.
Arrêtons nous sur les slows. Les couples fille-garçon, voire fille-fille, dansent un slow comme si ils dansaient une valse et tournent en rond avec plus ou moins d'élégance. Mention spéciale à M.Chapeau de cow boy et bouc de routier qui a fait guicher ou plutôt secouer comme un shaker sa blonde de compagne.

Au grand jeu "je me dandine comme une prostituée, normal j'ai la robe qui va avec", le concours a été de très haut-niveau. Le cocktail "alcool+musique+copines à impressionner" transforme des grenouilles de bénitier en danseuses déchainées dont la pudeur s'évapore à mesure que l'alcool fait effet.

Sans hypocrisie, en temps normal, ce spectacle ravirait mon oeil. Mais la décence s'est fait refouler par le videur...

J'en oublierai presque de parler de la danse country. Elle se danse sur à peu près n'importe quelle chanson. Elle fait appel à une coordination des jambes et à un rythme soutenu. Surtout, elle nécessite de la pratique intensive. Autant avouer que ma première expérience fut un semi-échec. J'y retournerai.

Mardi 4 Novembre, Greeley, Weld County, Colorado

Comme il est interdit de faire campagne à moins de 100 feet (environ 40m) du bureau de vote,
ces militants démocrates se sont installés sur le trottoir.


Une femme-sandwich parcourt le trottoir toute l'après-midi.


Les etudiants pour Obama font également le pied de grue et offrent
les derniers autocollants de la campagne aux passants.


A 21h, les résultats qui font basculer l'élection tombent.
Les militants d'Obama - dont une large majorité d'hispaniques - se sont rassemblés dans une salle.


La chaîne MSNBC a rythmé la soirée par ses mises à jour de résultats.


Pour célébrer la victoire, un gâteau et du champagne de Californie.

Mardi 4 novembre, Greeley, Colorado

Un meeting d'Obama à Fort Collins en plein air.

45 000 personnes ont attendu six heures pour le voir

Arrivé en août dans ces contrées lointaines, je ne voyais pas comment Barack Obama, afro-américain, intellectuel et libéral pouvait gagner.

Deux mois et demi plus tard et plusieurs rencontres, j'ai envie d'y croire : Obama gagnera le vote populaire mais avec le système américain du " Winner takes all", je serai agréablement surpris qu'il s'installe à la Maison Blanche.

Le scénario est simple : il faut 270 grands électeurs pour devenir président et même si un candidat recueille le plus de voix dans le pays, il peut perdre. C'est un scénario qui s'est déjà produit en 2000 et 2004.

En 2004, la bataille s'était jouée dans l'Ohio avec une différence de 120 000 électeurs entre G. W. Bush et John Kerry.

Dans le Colorado, neuf grands électeurs sont en jeu, les sondages sont cléments et tout le monde veut y croire. Mais l'Amérique est-elle vraiment prête ? je suis sceptique mais j'espère.

Après des semaines de démarchages, j'ai enfin trouvé un support pour publier mon reportage : P.34 de la Nouvelle-République du Centre Ouest, journal de PQR.

Voici la version saucissonnée telle que publiée sur leur site Internet :

http://www.lanouvellerepublique.fr/dossiers/journal/index.php?dep=IG&num=986541

http://www.lanouvellerepublique.fr/dossiers/journal/index.php?dep=IG&num=986542

La légende est fausse : la photo a été prise lors de la Convention nationale démocrate à Denver.

Et voilà la vrai version - deux à trois plus longue, merci Internet -avec le titre original et les vraies informations.

http://campagneus2008.canalblog.com/